Sur terre nue, dans un endroits où le sol a été « fraîchement retourné » (comme le remarquent notamment Eyssartier&Roux à propos de cette espèce*) notre regard a été attiré par des taches orange faisant penser à des pelures de l’agrume du même nom. Après tout, à Canéjan (33) près d’une piste dédiée aux promeneurs accompagnés souvent de leur chien -ou l’inverse- déguster quelques quartiers et rendre l’enveloppe bio-dégradable au sol nourricier n’a rien de surprenant sauf que derrière l’écorce présumée qui écorchait le regard se cachait … un champignon. Ainsi en fin d’après-midi presque entre chien et loup (le temps de pose était très long pour les photos) nous nous sommes attardés devant une troupe de Pézize orangée.
Vue du dessus (à droite) la partie hyméniale est plutôt lisse et en coupes irrégulières rappelant, sans être fendue, les otidea. Très volutueuse au bord plus clair. Vue du dessous (à gauche) le pied est à peine prononcé, presque inexistant et la chair plus mate à quasi concolore de la partie supérieure.
Microscopiquement, observations dans le Lugol (planche ci-dessus):
J-, les spores sont ornementées par un réseau à larges mailles. Les asques sont octosporées à sommet non amyloïde et les paraphyses sont droites, septées et en massue somitalement.
Mesures sporales de notre récolte (Piximètre)
(13,1) 13,4 – 15,1 (15,3) × (6,8) 7,1 – 8,4 (9) µm
Q = (1,5) 1,7 – 2 (2,2) ; N = 33
Me = 14,3 × 7,7 µm ; Qe = 1,9
M.P.
* Le guides des champignons France et Europe aux Editions Belin p.1060


