Autant est-il hasardeux, pour une récolte éventuelle, de laisser en place, dans un lieu public et fréquenté, quelques cèpes pour les regarder grandir jour après jour. Autant peut-on se livrer à cet exercice, par exemple au printemps, avec des espèces qui risquent au plus le coup de pied à défaut de coup de cœur.
Un tantinet en arrière, en avril 2012… Ils étaient en bord de chemin, posés sur les feuilles de charme et de chêne à peine humides, détachés du sol après avoir atteint leur maturité qui les fait s’ouvrir en étoile. Si ce n’était une station autrefois découverte, donc incitant à la vigilance, ils seraient sans doute passés inaperçus.
Espèce assez thermophile, l’Astrée hygrométrique est un gastéromycète dont les « pieds » se replient, en séchant, sur l’endoperidium pour ne faire qu’une boule. Un samedi après-midi, ils s’ouvraient grâce à deux jours de pluies intermittentes pour un spectacle de danseurs étoiles.
La microscopie de la gleba montre un capilitium banal où s’accrochent des spores globuleuses à verrues épineuses apparaissant quelquefois tronquées. Celles que nous avons mesurées allaient de 7,5 à 10 µm de diamètre.
Dans le détail, une série de spores d’une gléba vraisemblablement plus mature donnait les calculs suivants (méthode Piximètre):
8 [8,8 ; 9,2] 10 x 7,8 [8,4 ; 8,8] 9,5 µm
Q = [1 ; 1,06] 1,1 ; N = 18 ; C = 95%
Me = 9 x 8,6 µm ; Qe = 1
Du samedi 7 avril…
… au lundi 9 avril..
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…se refermant, en ayant séché, le samedi 14 avril
M.P.