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Mars et ça repart?

Un petit tour dans le bois d’à côté. Et si à la mi mars ça repartait?

Ces vestiges de Chanterelles à tube Craterellus tubaeformis qui perduraient dans un endroit où nous en avions déjà récolté mais en seulement quatre exemplaires et aucune autre autour ni sur une autre station habituelle.

Seuls autres champignons aperçus ces Amanite citrine Amanita citrina. Une à l’abri d’un pied d’un arbre et l’autre en bord de chemin, loin l’une de l’autre. En attendant un peu de chaleur pour booster les pousses…

M.P.

Vint le vingt, les tubes de l’hiver en plus

Prend-t-on les mêmes pour recommencer à peu de jours de distance? Nous parlons bien entendu du bois d’à côté. Le 6 janvier nous avions rencontré Judas ou plutôt son oreille. Ce 20 janvier nous la retrouvions en même lieu et place

Auricularia auricula-judae quasiment à l’identique comme si ces champignons s’étaient statufiés, très en creux, sans vraiment évoluer en quatorze jours.

Toujours là, mais elles remplacées par de nouveaux carpophores, les Amanites citrines

en moins d’une dizaine d’exemplaires sur notre parcours feuillus-résineux et, dans un endroit exploré sans succès le 6 janvier nous retrouvions, en décalé par rapport aux années précédentes, nos « tubes de l’hiver » Craterellus tubaeformis.

Ces Chanterelles bien reconnaissables avec leur chapeau épais et surtout leur pied tubulaire avaient poussé là en nombre

et non loin des tubes quelques « lumineuses » voisinaient avec leurs « cousines »

On retrouvait Craterellus lutescens de l’autre côté du chemin là où elles étaient déjà présentes en début du mois

et que chante l’hiver avec ses « tubes » et ses pousses plutôt … micro.

Michel Pujol

Les Chanterelles de retour mais pas que …

Températures plus basses, pluies … Allaient-elles apparaître? Notre œil  inquisiteur inspectait fréquemment un endroit propice dans le bois d’à côté et puis, le 16 novembre, nous vîmes, encore toutes petites, entre aiguilles de pins, mousses et à l’abri de fougères « nos » Chanterelles à pieds jaunes latinement appellées Craterellus lutescens. 

Une vieille connaissance de nos bois et aussi de notre cuisine. Certes dans cette dernière il convient de les recevoir plus épanouies quoique. Nous les y préférons à leurs cousines dites à tube Craterellus tubaeformis comestibles également mais à la texture moins tendre que ces petites jaune et marron.

Quelques exemplaires avaient tout de même commencé à grandir mais nous étions vraiment en tout début de pousse du moins en cet endroit car, notamment sur les pages Facebook dédiées aux champignons, nous avions vu, les jours précédents, de très belles récoltes dans des régions aux températures plus basses.

Etre à l’écoute de la Nature c’est aussi remarquer d’autres espèces en particulier sur le sureau. Un arbre sur lequel, dit-on, Judas se serait pendu. Nous y avions aperçu, une semaine auparavant une première oreille et là, hier, les oreilles avaient poussé … en boucle.

Les espèces, ci-dessus, ne sont pas vraiment nouvelles. Nous les avons déjà rencontrées cette saison. Lactaires et fausses girolles fréquentent les mêmes biotopes, Lactarius quietus, lui n’est vraiment présent que sous les chênes.

Très présents aussi en ce moment les belles étoiles rouge du Clathre d’Archer, les buissons multi pointes du Clavaire à pyxides, le jaune de l’Amanite citrine et le pied jaunissant, au grattage, de l’Agaric pintade.

Plus rare à cet endroit, du moins était-ce la première fois que nous le remarquions, ce Stophaire orangé.

Pas très loin de Leratiomyces ceres mais sur feuillus ce Clitocybe certes petit mais très élégant.

Enfin, comment ne pas faire de différence entre l’aspect quasi glabre de la Calvatie en coupe et les pierreries du Lycoperdon perlé? Quelque promeneur rencontré dans le bois, souhaitant inspecter notre panier, n’en démordait pas. « Des vesses de loup! » Un point c’est tout. Des vesses! pas de quoi lanterner…

Michel Pujol

Panthère n’est pas Fauve

Les Amanites ne sont pas bêtes nous disions-nous en cette veille de reconfinement. Pourquoi le seraient-elles quand leur règne n’est ni végétal, ni animal. Tout simplement fongique. Aussi, chez les champignons, la Panthère aux squames d’un blanc pur, pitée sur un bulbe et portant anneau n’est pas Fauve, pitée sur une volve et dépourvue d’anneau. Question de couleurs. Le dessus du chapeau d’Amanita fulva  (ci-dessus à droite) évoque la couleur du pelage du lion, rois des fauves, tandis que celui d’Amanita pantherina  est tacheté comme chez la panthère mais pas exactement de mêmes couleurs. Bon, les goûts et les couleurs ça ne se discute pas dit-on; alors pourquoi irions-nous chercher la petite bête..surtout chez les fauves quand on n’est pas dompteur. Ajoutons que toutes deux sont du genre Amanita (voile général menbraneux ou floconneux -environ 80 espèces- dixit R. Courtecuisse) mais la présence ou non d’anneau induit les sous-genres et sections.

A.fulva (Amanite fauve) est du sous-genre Amanitopsis (anneau absent, marge piléique striée) et de section Amanitopsis (voile général membraneux non friable.Volve en sac et chapeau normalement nu).

A. pantherina (Amanite panthère) est du sous-genre Amanita (anneau présent) et de section Amanita (voile général floconneux. Chapeau strié, portant des flocons. Spores non amyloïdes).

Ces réflexions autour des Amanites car le genre était très représenté lors de notre balade girondine d’avant reconfinement.

Outre fauves et panthères, étaient présentes de nombreuses Amanita phalloides (section Phalloideae) actuellement à l’origine de nombreuses intoxications.

Egalement de nombreuses Amanita rubescens du sous-genre Lepidella (marge piléique non striée. Spores amyloïdes) et de section Validae (voile général subnul à la base du stipe. Flocons vélaires piléiques abondants). Ces Amanites rougissantes présentaient beaucoup de nuances de brun.

Beaucoup de nuances de jaune chez les Amanita citrina de la section Mappae (volve hemisphérique). Amanites citrines ponctuant les sous-bois girondins en grand nombre.

Petit arrêt photo devant le spectacle de Gymnopilus spectabilis

que nous avions admiré quelques jours avant à Illats.

Côté panier quelques Bolets orangés proches de chênes. Une étude (non faite) du stipe nous aurait orienté vers l’espèce.

En revanche, ici, le réseau blanc en haut du stipe sous le chapeau ne laissait planer aucun doute sur l’espèce: un Cèpe de bordeaux. Quoi de plus naturel à quelques « encablures » de la Métropole. Maintenant il faut se satisfaire d’une heure dans un rayon d’un kilomètre. Trop loin de Bordeaux mais pas forcément de Boletus edulis et d’autres espèces fréquentables et, ou photographiables.

Michel Pujol