Regarder un champignon dessus puis dessous ça tombe sous le sens. Parfois ça suffit mais sentir, goûter-recracher, évaluer son environnement flore- nature du terrain et passer au microscope c’est souvent utile. Consulter la littérature peut également aider à la détermination. Arrêtons-nous aujourd’hui à la première démarche en ce joli mois de mai à une semaine de distance.

Le 16 mai, dans le bois d’à côté, nous trouvions , dans sa deuxième jeunesse, un Cèpe d’été, Boletus aestivalis, chair blanche et pied réticulé. Non loin de là notre première Girolle pruineuse, Cantharellus pallens, très petite (ici zoom sur les photos) dessus clair comme farineux et dessous aux plis jaunes. Chaque espèce en un seul exemplaire de même que cette Collybie du chêne, Gymnopus dryophilus, chapeau clair, foncé au centre, pied brun et lames serrées, à proximité de chênes.

Une semaine plus tard, hier 24 mai, retour sur les mêmes lieux. Pas de Cèpe d’été mais une Amanite fauve, Amanita fulva, au chapeau mamelonné, strié au bord, pied sans anneau, lames blanches. Et nous retouvions une seule Girolle pruineuse, Cantharellus pallens, bien plus grosse que la précédente et épanouie en bouquet de trois chapeaux sur le même pied. Enfin une espèce aussi comestible que la précédente (mais seul le chapeau), un Bolet rude des charmes, Leccinellum pseudoscabrum, bien reconnaissable une fois renversé et, ce n’est pas le fruit du hasard, sous les charmes qui abondent dans le joli bois d’à côté.
En mai fais ce qui te plait, et, pourquoi pas un peu de mycologie…. ça tombe sous le sens.
Michel Pujol