Juste un petit tour dans le bois d’à côté pour voir si la pousse, déjà observée, de Chanterelles à pied jaune a pris un peu d’ampleur. En effet, leur dimension et leur nombre

ce 27 novembre, à onze jours d’écart de la dernière visite, ont bien progressé.

On retrouvait également, côté comestibles, quelques Lactaires délicieux. Et puis, pas loin d’Artomyces pixidatus, une espèce de Clavaire que nous n’avions jamais observé.

Ce fut l’occasion de se plonger dans la littérature, d’y trouver quelques pistes telles Ramaria gracilis (pas d’odeur d’anis ressentie fortement), Phaeoclavulina flacida et Clavulina cinerea, de recouper dans les galeries d’images sur Internet et, non convaincu, de poster images et interrogations sur deux pages Facebook dédiées aux champignons. Echanger c’est souvent trouver. C’est ainsi que grâce à Didier A. et Martine V. nous avons pris la piste de Clavulina cristata aussi appelée Clavulina coralloides.
Le fait que notre « trouvaille » soit noircie à sa base par un pyrénomycète parasite Helminthosphaeria clavariarum a grandement contribué a son identification. Comme il est expliqué, notamment sur Mycocharentes et sur Champyves, le minuscule champignon parasite apparait souvent sur cette clavaire et « la colore en gris plus ou moins foncé jusqu’au noir ». Sur Mycocharentes, Patrice Tanchaud remarque que cette coloration fait « ressembler rapidement » la Clavaire à crêtes (son nom français) « à Clavulina cinerea, mais ce dernier a des extrémités arrondies ». Chez Champyves il est précisé que pour celle à crêtes on observe des « pointes aiguës et aplaties ».

Si le but initial de cette sortie était la récolte de Chanterelles à pied jaune, la découverte, après recherches et échanges, de Clavulina cristata = Clavulina coralloides parasitée par Helminthosphaeria clavariarum nous a passionné.
Michel Pujol