Pousseraient-elles encore « nos » Chanterelles? Poser la question c’est aller vérifier « notre » station dans le bois d’à côté hier 28 février en fin d’après-midi.
Elles étaient bien là tapies dans la végétation et vite mises au jour pour, délicatement, les prélever en coupant leur stipe bien jaune avec notre petite paire de ciseaux. Protéger le biotope bien sûr mais aussi éviter de passer beaucoup de temps à les nettoyer.
Encore là donc en plusieurs endroits très rapprochés et bien abrités.
Bien épanouies pour certaines. En signe d’aurevoir?
Vendredi jour de poissons? Plutôt celui de la pêche aux Chanterelles. Comme le vendredi 2 février c’est le vendredi 9 que nous avons retrouvé « nos » Craterellus lutescens nous paraissant, cette fois-ci, plus épanouies.
Bien plus en nombre que la fois précédente, fidèles à leur station du bois d’à côté.
Elles foisonnaient en plusieurs endroits, toujours bien protégées par la végétation très épineuse le plus souvent. Dans leur serre naturelle en quelque sorte à la température adéquate.
Pas d’autres espèces de champignons en ce doux mois de février hormis les lignicoles dont ce bouquet d’Hypholomes en touffes.
Un peu plus de jaune mais celui-ci à ne dévorer que des yeux.
Cueillir des champignons s’apparenterait-il à l’exploitation d’une mine? Au même endroit, le même trésor mais pas n’importe quand. Ainsi, aujourd’hui 2 février, une semaine et deux jours après notre dernière cueillette retour au même endroit du bois d’à côté et, cette fois-ci davantage de Chanterelles à pied jaune (Craterellus lutescens) que de Chanterelles à tube (Craterellustubaeformis).
Une récolte un peu plus abondante que la fois dernière sans doute liée à une pousse à température quasi printanière.
Ce 24 janvier, un petit tour dans le bois d’à côté pour, après de basses températures et un regain de chaleur, vérifier les stations habituelles des Chanterelles. Les Chanterelles à tube y étaient bien développées et majoritaires par rapport à celles à pied jaune. L’inverse du mois dernier.
En effet, les Craterellus lutescens étaient plus éparses que les C. tubaeformis. Sans doute avaient-elles été sensibles aux épisodes de gel.
Pas d’autres espèces autres que lignicoles à observer alentour sinon ce Géastre nous faisant penser à l’Astrée hygrométrique.
Un seul exemplaire trouvé photographié à gauche dessus-dessous et recouvert de ses spores pressées à droite.
Juste avant les grands froids, rendons compte d’une prospection mycologique le 14 décembre, en Entre-Deux -Mers, plus précisément sur la commune de Daignac.
Dans une chênaie pubescente, avec charmes (Carpinus betulus), noisetiers (Corylus avellana) et Ruscus aculeatus sur marne, 34 espèces dont on trouvera la liste ci-dessous, ont pu être identifiées.
On remarquera que la période précédente avait été une période pluvieuse importante dès la mi-octobre se poursuivant dans le mois de novembre et début décembre. Les espèces rencontrées ce 14 décembre étaient souvent à maturité semblant indiquer une fin de saison mycologique bien proche sur ce secteur!
Voici la liste de nos « trouvailles » et quelques photos d’entre elles in situ.
AMANITA phalloides 1ex à maturité
LEPIOTA forquignonii1ex
LYCOPERDON perlatum ++ (desséchés!)
TRICHOLOMA album 3ex
TRICHOLOMA quercetorum / ustale 1ex à maturité
TRICHOLOMA squarrulosum 2ex
DERMOLOMA cf. cuneifolium1ex en lisière, à maturité
HYGROCYBE pseudoconica + (bord de prairie)
HYGROPHORUS penarioides + la plupart fin de maturité
HYGROPHORUS russula +++ encore des exemplaires corrects !
Quelques Chanterelles à Canéjan déjà ici évoquées. Auraient-elles poussé pas loin de là? Effectivement, ce 22 novembre, elles se dressaient entre les aiguilles dans le petit bois d’à côté à Gradignan.
Pas encore très développées mais témoignant d’un début de pousse prometteur.
Assez éparses
ou en ligne, les Chanterelles à pied canelle tissaient leur dentelle entre les mailles des grosses aiguilles de pin. D’autres espèces étaient bien sûr présentes telles les Amanites citrine mais on pouvait observer par exemple
cette Amanite rougissante
ainsi que, dans la gamme des comestibles, quelques Lactaires délicieux et un bouquet de Bolets bai.
Plutôt pour le plaisir des yeux, quelques touffes de Tricholome agrégé qui seraient d’après Wikipedia « un des trois meilleurs comestibles dans la gastronomie japonaise » et le Bolet des bouviers.
Encore plus spectaculaire cet Hypholome en touffes faisait le siège d’un tronc bien coupé alors que quelques troncs déracinés portaient ombrage aux chemins du bois d’à côté en les barrant mais pas de difficulté à les contourner d’autant que cela facilitait les découvertes d’espèces cachées des regards des promeneurs.
Dimanche après-midi, réflexion: « et si elles étaient apparues à Canéjan? » Pourquoi pas aller y faire un tour. Sitôt dit … et nous voilà sur des lieux peuplés de pins, bordés de nombreuses voitures et donc fréquentés par quelques promeneurs à la recherche de Chanterelles.
Parmi les espèces présentes une Amanite tue mouches et une Helvelle crépue. Les Suillus sont de sortie
avec le Bolet des bouviers et de fil en aiguilles nous allons en rencontrer
toutes jeunes et en très petite quantité en un seul endroit. Ce n’est pas faute d’avoir inspecté tous les lieux supposés favorables à la pousse des Chanterelles mais ici nous sommes vraisemblablement au tout début de l’émergence de Craterellus lutescens. Ailleurs en Gironde, croit-on savoir, elles ont été récoltées en quantité. Nous trouverons un seul Bolet bai et bien plus loin, dans un autre biotope plus feuillu et surtout herbeux
apparaîtront de magnifiques Agarics auguste aujourd’hui déconseillés à la consommation. Pour les Chanterelles il conviendra de revenir plus tard et même, peut-être en février pour celles dites en tube.
Pas de quoi crier Victoire en ce 11 novembre. Quoique! Les assiettes présentant les espèces rencontrées lors d’une balade en groupe dans la région de Bazas, en Gironde, témoignaient d’une certaine diversité. Saprophytes, mycorhiziens et parasites aidaient grandement à la démontrer à un public attentif parcourant prairies et bois de feuillus et de résineux , ces derniers bien habités par ronces et fougères.
Un seul Cèpe de Bordeaux y était trouvé, le chapeau orné du liseré clair le caractérisant notamment. En revanche de nombreuses Coulemelles s’étaient dressées et souvent affaissées ces derniers jours et les Marasmes des oréades paradaient en cercles au bord de leur mycélium.
Quelques Girolles également s’ajoutaient aux comestibles dans les paniers des amateurs cuisiniers en champignons.
C’était l’occasion aussi de parler de la toxicité de certaines espèces comme le très joli Mycène rose, de différencier Coprin chevelu et Coprin pie et de montrer, sur le terrain, comment les très nombreux Agarics jaunissant peuvent être confondus avec les Rosés des prés. Bref une petite leçon de choses un jour de fête pour petits et grands.
Les confusions entre Rosé des prés, Agaricus campestris, et Agaric jaunissant, Agaricus xanthodermussont fréquentes en ce moment. En ce jour de Toussaint à quel saint se vouer pour ne pas se tromper? Aller sur le terrain, un pré par exemple. Pourquoi pas celui d’un parc municipal de Gradignan où nous avions déjà observé ces agarics parmi ceux qui jaunissent au grattage et si, d’aventure, ils voisinent avec d’autres agarics dont les pieds, amincis à la base, eux ne jaunissent pas, alors comparaison sera raison. D’ailleurs, texte écrit après balade facilite la démonstration…
Pour tout dire, la veille, nous les avions repéré et les images prises au smartphone supportaient mal leur traitement avec Photoshop. Muni d’un appareil photo adéquat, nous les avons surpris en rond pour une image renversante. Dessus-dessous l’observation est plus précise. Un chapeau teinté de nuances un peu roses, à la marge légèrement enroulée, aux lames épaisses et surtout un stipe aminci à la base dont l’anneau s’applatit vers le bas. Bref le vrai Rosé des prés vu de près dans son pré.
Cette pousse en début de cercle frôle la bordure du mycelium qui fait tache dans le sol et ce Saprophyte profite d’année en année.
Pas très loin, dans le même parc, les « jaunes » pas nains du tout étaient présents.
Leurs chapeaux plus clairs et moins aplanis que leurs « cousins » du même genre mais pas de la même espèce paraissaient comme cabossés et surtout le grattage du stipe laissait apparaître un peu de jaune.
Les lames, plus grises, paraissaient moins denses et l’anneau ample enfermait les plus jeunes.
Restait à les comparer de près dans leur pré.
Ces caractères distinctifs en A.c. (Agaricus campestris) et A.x. (Agaricus xanthodermus) ne laissaient aucun doute sur leurs différences. Cela dit, le genre Agaricus comporte de nombreuses espèces la plupart toxiques ou à rejeter parmi lesquelles A. xanthodermus et certaines comestibles comme A. campestris, A. sylvicola, A. arvensis et A. ocecanus.
Rencontrés également en nombre ce matin ces Marasmes parmi les comestibles (cuits sans le pied).
Et, enfin ces Vesses de loup qu’il convient de fendre pour en préciser l’espèce, Vascellum pratense, reconnaissable à sa séparation entre gléba et subgléba.
Les champignons nous en font voir de toutes les couleurs. Ainsi le jaune le 23 juin dans le bois d’à côté où nous retrouvions en grand nombre ce que nous pensions être l’Amanite citrine et qui se révélait, vu du pied, et de l’avis d’experts en mycologie qui ont consulté une version précédente de cette chronique, l’Amanite à pied en étoile, Amanita asteropus.
Allait-on revoir à proximité, comme ces derniers jours, les 16 et 24 mai, une autre jaunette pâle et pruineuse? Pas au même endroit en tout cas. En revanche Les Collybies à larges feuilles s’épanouissaient en plusieurs endroits
enfouissant leurs cordons mycéliens dans le sol humide. Plusieurs espèces de Russules nous interrogeaient
sur leur identification. Celles en haut à gauche étaient à saveur douce, rose au fer. En revanche celles dessous étaient très piquantes, rose foncé-brun au fer et celles de droite piquantes également, rose au fer, bleu sur lames au gaïac, s’apparentant peut-être à Russula rubra. En revanche, point de doute sur les suivantes
bien que plutôt minuscules. Nous retrouvions pour la première fois cette saison la Russule verdoyante, selon nous, la meilleure des Russules dans l’assiette. Dans un bois très pourvu en charmes
il était logique d’y rencontrer le Bolet des charmes ici en état de maturité très avancée et très sec, plus petit. Autre espèce dont les spores s’envolent sous les pieds enfantins
ce Scléroderme aérolé.
Enfin, à un autre endroit qu’habituel bien que pas trop éloigné,
nous retrouvions, en très petite quantité, la Girolle pruineuse plus foncée que précédemment mais bien reconnaissable. Jaune citrin? Un citron pruineux…