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La rando des cèpes au Porge: jamais deux sans trois

Quand on aime on ne refuse pas… Après l’édition 2020 puis celle de 2021, notre association « A la poursuite des champignons » a été contactée par « Sports Loisirs Le Porge » pour animer ce dimanche 9 octobre sa traditionnelle rando des cèpes. Olivier Fitte était aux commandes pour guider le groupe, depuis le Pas du Bouc, à travers la forêt communale sur et autour de l’ancienne piste des résiniers et le long du canal.

Un groupe particulièrement important cette année (photo ci-dessus). Plusieurs dizaines de personnes de tous âges dont certaines revenaient participer à cette « rando des cèpes » qui se révéla ce dimanche … sans cèpe en raison du manque de pluie de ces derniers jours. Mais , le nombre de participants aidant, nous avons eu l’occasion de trouver quelques espèces liées à la variété de la végétation de ces lieux riches en résineux et feuillus avec des sous-bois abritant habituellement une fonge très diverse.

Olivier Fitte mit en exergue l’importance de cette diversité botanique et fongique et les liens de correspondances inter espèces, notamment souterrains, conduisant à l’équilibre de la Nature et à ses bienfaits pour l’espèce humaine laquelle a intérêt à  sauvegarder cet environnement voire l’améliorer.

Nous avons pu répondre aux interrogations nombreuses et pertinentes sur les espèces de champignons trouvées par les « randonneurs » et rappelé les conseils de sécurité concernant les consommations éventuelles. Notamment bien observer tous les caractères du champignon ramassé dans son entier pour éviter de se tromper dans les identifications.

Comme par exemple ces Coulemelles, récoltées dimanche. Leur pied (stipe) est recouvert de chinures, le chapeau mamelonné habillé de mèches. Leur aspect « baguette de tambour » (ci-dessus) n’a rien à voir avec le pied épais et plutôt brun sombre de Chrorophyllum brunneum (photo ci-dessous) mais ces deux espèces, l’une comestible et l’autre pas du tout, font l’objet de confusions facheuses en ce moment répertoriées en nombre par les centres anti-poison.. 

Outre les Coulemelles à divers stades d’évolution, les participants (notamment les plus jeunes)

ont découvert, entre autres, beaucoup de Collybies du chêne, quelques Marasmes, Mycènes (dont Mycena seynesii sur plusieurs pommes des pins) et beaucoup de lignicoles (dont la Langue de bœuf –Fistulina hepatica– et le Polypore de Forquignon -Polyporus tuberaster-) Ce dernier dans les mains des fillettes ci-dessus et photographié peu après dans un autre bois du Porge (ci dessous).

En espérant pouvoir être au départ l’année prochaine? Alors écrira-t-on: Jamais trois sans quatre…

Michel Pujol

Retour Au pas du Bouc et sa rando mycologique

L’année dernière c’était fin septembre, le 28 septembre 2020 précisément. Cette année, Sports Loisirs Le Porge (SLLP) l’organisait le dimanche 10 octobre. Cette « Rando des cèpes » connaissait toujours autant de participants qui prenaient le départ du pas du Bouc une heure après les cyclistes.

Sébastien menait le groupe accompagné du représentant de « A la poursuite des champignons ». Un cheminement à travers la forêt communale sur et autour de l’ancienne piste des résiniers et le long du canal.

Quelques arrêts pour commenter les quelques espèces rencontrées, la flore, l’histoire et la géographie des lieux, échanger les expériences, répondre aux interrogations des promeneurs amateurs de champignons. Par exemple les nombreux slérodermes vulgaires témoins des biotopes plutôt « secs » cette fois. Les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément. La dernière fois les bords immédiats du canal avaient été productifs. Ce 10 octobre ce sont surtout les terres de l’intérieur qui ont permis de rencontrer de nombreuses espèces: de la diversité dont quelques Cèpes de bordeaux.

Après les allocutions d’usage,

un apéritif était ensuite servi aux participants de la journée qui comportait d’autres activités que mycologiques, suivi d’un repas

à la fin duquel les champignons de la récolte du jour étaient disposés sur les tables et commentés avec les passionné(e)s qui n’avaient pas encore déserté les lieux pour ne pas rester sur leur faim de … mycologie.

Michel Pujol

Rando myco au Porge

Sports Loisirs Le Porge (SLLP) organisait dimanche la Rando des cèpes . Si le titre évoquait les champignons il y avait aussi au programme cyclisme, canoë, kayac, paddle, tir à l’arc, parcours d’orientation et échasses. Le tout agrémenté d’un repas en plein air marqué du sceau de la convivialité comme toutes les activités de la journée autour de la base nautique du pas du Bouc, dans la forêt communale du Porge. Pour la partie balade myco les bénévoles de SLLP avaient demandé à « A la poursuite des champignons »  de servir de guide.

Une bonne cinquantaine de participants, dont certains après une randonnée cycliste de 15 km, prenaient le départ, à pied bien sûr, de la « rando des cèpes ». Un cheminement à travers la forêt communale sur et autour de l’ancienne piste des résiniers et le long du canal. Quelques arrêts pour commenter les quelques espèces rencontrées, la flore, l’histoire et la géographie des lieux, échanger les expériences, répondre aux interrogations des promeneurs amateurs de champignons.

Poches et paniers s’emplissaient de carpophores pour la plupart touchés par la sécheresse des jours précédents. C’était le cas en particulier de Géastres hygrométriques exsiccatéisés en milieu de chemin. Mais de nombreuses Amanites fauve et citrine se dressaient fièrement. Quelques exemplaires divers rejoignaient le panier pour présentation ultérieure.

Quelques lignicoles aussi tels un Phaeolus schweinitzii bordure bien jaune et dessus bien « sécot » marronas, un Ganoderme plat pour y écrire au dos; des Mycènes de de Seynes juchés sur leurs cônes de pin; des Bolets chatains dont la grosseur évoquait la forme plus toxique de Gyroporus ammophilus plus en accord avec le biotope que Gyroporus castaneus; des Paxilles à pied noir, Neolentinus lepideus, Sparassis crispa etc.

Il convenait ensuite, avant de s’attabler pour déjeuner, d’étaler quelques unes des trouvailles sur une table.

Parmi ces « trouvailles », une vieille connaissance que nous avions prise pour un Scléroderme vulgaire quelque peu embourbé et qui, au toucher, semblait tacher les doigts. Un coup de couteau pour trancher dans le vif et … découvrir ces alignements de « graines » bien spécifiques de l’espèce pionnière de ces lieux ensablés. Nous avions bien, dans notre main teintée, le Pisolythe du teinturier autrement dit Pisolithus arhizus

L’occasion d’expliquer combien des champignons peuvent permettre de contribuer à commencer à « peupler » les biotopes fussent-ils que de sable. Et de cèpes? point! mais « aller aux cèpes » n’est-ce pas tout simplement aller aux champignons et des champignons nous en avons bien trouvé.

Michel Pujol

n.b. difficile l’après-midi, étant pas trop loin des alentours boisés de la plage du Gressier de résister à l’appel de la forêt littorale du Porge, de vérifier les stations à cèpes, girolles, bolets bai, chanterelles antérieurement prospectées. Las, vu des endroits encore plus secs, aiguilleux aérés sans les espèces seulement rêvées. En revanche, trouvés encore, comme plus à l’intérieur le matin, beaucoup d’Amanites fauve et citrine, quelques Pisolithes du teinturier et de « vrais » Sclérodermes vulgaires, Tricholomopsis decora, Sparasis crispa etc. (photos ci-dessous)