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Jubilé: champignons=jubilation?

Ce 2 juin Sa Majesté Elizabeth 2 paraît, à la télévision, au balcon de Buckingham alors que commencent les cérémonies de son jubilé de platine. Jour exceptionnel. Et qu’en est-il de nos champignons dans le bois d’à côté? Et si, après des jours d’attente (on le verra plus loin) c’était … royal? Un petit tour d’après-midi.

Première escale à notre station de Girolles pruineuses pour y découvrir de maigres exemplaires mais elles sont là! Et si, la chaleur aidant, les Verdettes commençaient à paraître?

Mais que oui. En voilà une

puis deux autres que nous acompagnons de deux notes jaune pâle recueillies quelques instants avant à 300 mètres de là. Un cèpe ne serait-il pas bienvenu pour un peu … jubiler?

Et nous le trouvons en rebroussant chemin, à découvert, après les Russula virescens, à environ quarante mètres des précédentes Cantharellus pallens.

Ce Cèpe d’été n’est plus très frais mais bien debout même si les tubes de l’Eté déchantent quelque peu. Seul Boletus aestivalis de notre randonnée mais pas le seul Bolet.

En effet, toujours à proximité, dans ce bois où chênes et charmes rivalisent de verdeur, nous rencontrons deux Bolets des charmes à ajouter à notre tableau de ce jour royal.

Il faut dire que les jours précédents, plutôt secs, ne nous avaient pas, en ces lieux, gâté en diversité fongique.

Le 19 mai étaient apparues nos premières Girolles pruineuses, toujours sur la même station que plus haut et 

cette Russule solitaire et quelque peu vieillissante que nous avions du mal à identifier. En postant son image sur Facebook des pistes de recherche étaient apparues (merci à Richard Gonzalez, Guillaume Eyssartier et Pierre-Arthur Moreau) orientant vers la section Ingrateae et sous-section Pectinatineae.

Bord du chapeau strié, pied creux à la base, saveur douce, Fer rosâtre, Gaïac vert foncé étaient nos premières observations. A la suite du passage sur Facebook étaient ajoutées quelques remarques notamment une « marge cannelée et un pied irrégulier et boursouflé », « un voile au bord du chapeau et à la base du pied ». Il était demandé la couleur de la sporée et les caractéristiques des spores.

Voilà ce que nous observions. 

Un seul exemplaire limite bien sûr les hypothèses. Nous n’avions pas ressenti l’odeur de baudruche propre à R. praetervisa. En revanche le voile jaune décrit pour R. insignis nous interpellait ainsi que la description de R. recondita

Les jours suivants précédant « the first Jubilé day », en deux endroits différents du bois d’à côté nous avions rencontré ce lignicole au pied en fuseau si caractéristique de l’espèce et

post jubilé, il y a deux jours une Amanite très classique lors de nos promenades.

Certes, la pluie a repris aujourd’hui 8 mai laissant présager quelques récoltes futures mais nous garderons le souvenir d’un sentiment de jubilation bien que d’Outre Manche. God save the mushrooms!

Michel Pujol

Prem. à côté: 28 juin verdettes, 8 juillet cèpe d’été

Dans les espèces que l’on guette particulièrement en cette saison, les verdettes Russula virescens et le cèpe d’été Boletus aestivalis. Parce que, notamment, elles réjouissent les papilles mais aussi parce que elles sont identifiables au sein des cortèges de champignons qui pointent leurs chapeaux dans les mêmes biotopes au même moment. Nous aimons à les retrouver chaque année en particulier dans le bois d’à côté que nous ne fréquentons pas tous les jours mais souvent.

Lundi 28 juin

Ainsi c’est ce lundi 28 juin que nous avons vu (ci-dessus) notre première verdette de la saison. Vu son état, elle avait dû sortir quelques jours avant.

En revanche, celle-ci était plutôt jeunette

alors que cette autre était plus mature. Bref, nos premières Russula virescens étaient bien là à nos pieds à portée d’objectifs photo et, éventuellement, de poêle.

Lors de cette sortie nous retrouvions quelques Girolles pruineuses, Cantharellus pallens sur la même station qu’auparavant et même un autre endroit un peu plus loin.

Première rencontre de l’année avec la Collybie du chêne, Gymnopus dryophilus pourtant très courante habituellement parmi les feuilles en décomposition.

Autre espèce saprophyte la Collybie à larges feuilles, Megacollybia platyphylla présente, elle , depuis pas mal de temps

tout comme l’Amanite fauve, Amanita fulva

et l’Amanite à pied en étoile, Amanita asteropus.

Jeudi 8 juillet

Quelques jours plus tard, le 8 juillet, en mêmes lieux, nous retrouvions

minuscules cette fois, points jaunes au pied d’un arbre et une autre plus développée (à droite) la Girolle pruineuse, Cantharellus pallens.

Puis, en très grand nombre, sous charmes bien sûr, le Bolet des charmes, Leccinellum pseudoscabrum.

En grand nombre aussi la Collybie à larges feuilles, Megacollybya platyphylla et ses fils à la patte.

Bien représentée également la Russule vieux rose, Russula vesca reconnaissable ici sans qu’il soit besoin de la gratouiller avec un cristal de sulfate de fer.

En revanche, pour cette Russule isolée, une prise en main était utile pour gratter ses lames cassantes et sentir son odeur nette de coco. Pas d’ailleurs la seule à dégager cette odeur mais allure générale, couleur, odeur, fragilité nous conduisait à Russula fragilis.

Petit arrêt objectif pour capter ces rougeoiements ravissants de Amanita rubescens l’Amanite rougissante.

Et voilà qu’un autre Bolet apparaissait bien plus seulâbre ici que ceux des charmes et c’était le premier de la saison que nous rencontrions, le Bolet chatain, Gyroporus castaneus.

Premier de la saison dans ce bois d’à côté et lui aussi tout seul malgré des recherches tout autour: le Cèpe d’été Boletus aestivalis, affichant 189 grammes sur la balance une fois son pied sain bien nettoyé.

Pas de liséré blanc au bord du chapeau, le stipe bien réticulé: pas le Cèpe de bordeaux bien que de Gradignan donc de Bordeaux Métropole. Cèpe pas possible … mais si.

Michel Pujol

Les premiers accordés: en blanc puis en jaune pâle

Ils arrivent les premiers, accordés par Dame Nature. Et, parfois, de telle manière qu’on les soupçonne de ne pas manquer d’esprit. Ainsi ce premier juin nous étions allé chez le coiffeur du centre bourg, et, dans un massif d’ornement, tout à côté du parking de notre voiture: un Coprin. Pas micacé comme nous en avions vu quelques jours auparavant au château de Malromé mais … CHEVELU! ça décoiffe grave les coïncidences. Le premier de la saison, le premier accordé un jour de tonte.

Le Coprin ne manquait pas de copains. D’autres poussaient autour et il suffisait de constituer la bande pour la photo de groupe de ces  amis de longue date.

Allions nous couper les chevelus en quatre comme suggéré par une de nos filles? En deux était suffisant pour en examiner les lames qui noircissent rapidement chez les âgés

alors que chez les jeunes elles restent blanches comme les spores qu’elles portent. Le monde à l’envers des cheveux humains en quelque sorte. Etait-ce un hasard que nous ayons trouvé ces premiers coprins d’abord …

… cinq jours avant nos premières Girolles sur un spot habituel  que nous inspections en vain depuis quelques temps alors que des récoltes étaient signalées en Médoc. Donc ce n’est que le 6 juin, qu’après le blanc de Coprinus comatus est survenu le jaune pâle pruineux de Cantharellus pallens.

Par très petits groupes de très petite taille les Girolles égayaient leur spot de prédilection. Les années précédentes elles avaient surgi en mai et juin. Quelles que soient leurs dates de sortie on peut relever leur fidélité tant que leur biotope n’est pas trop modifié.

Autre rencontre de saison ce jour là, Russula vesca

et leBolet des charmes à qui nous avons consacré nos deux dernières chroniques.

Sur notre liste du 6 juin plusieurs Megacollybia platyphylla

et un magnifique « buisson » d’Hypholoma fasciculare 

Mais la vedette du jour restera cette belle parmi les Girolles qui s’était longtemps fait porter pâle avant d’apparaître enfin.

Michel Pujol 

Premiers bolets de bois verts pleins de charmes

L’Ascension allait-elle pousser les primordiums vers le haut dans le bois d’à côté? Faut pas pousser. Dix jours après, la Pentecôte posa -semble-t-il- ses langues de feu au pied des charmes. Alors parurent ces solides bolets bien liés à leurs Carpinus betulus  par leur mycélium et aussi par leur dénomination. De Boletus carpini notamment , ils optèrent, entre autres, pour Leccinum carpini et aujourd’hui, pour l’instant, ils répondent au doux nom de Leccinellum pseudoscabrum. Entendez par scabreux non une histoire tordue mais le côté rude, raboteux de cette espèce très reconnaissable.

La palette fongique s’est un peu élargie au fil du temps. Les Russula vesca, évoquées précédemment, poussaient en petit nombre le 19 mai

et de manière plus épanouie le Lundi de Pentecôte.

Sur leurs supports habituels Lycogala epidendrum commençait à poindre ses boules rouges et Polyporus tuberaster retrouvait ses vieilles branches.

Nous observions également combien Megacollybia platyphylla plonge ses cordons mycéliens dans l’humus feuillu.

Classique, pour ajouter à cette palette de Pentecôte, nous rencontrions l’Hypholome en touffes

mais revenons au sujet et à nos deux « vedettes » du titre sous leurs différents angles, à l’abri de leurs bois verts véritablement plein de charmes.

Michel Pujol

Un p’tit tour et puis ça va

Hier samedi. Il fait beau. Les oiseaux chantent et si dans le bois d’à côté ça enchante? Alors, un petit tour de fin d’après midi … à la poursuite des champignons. Pas de fil à la patte comme ces innombrables Megacollybia platyphylla

qui décorent grandement le sous-bois en se dressant sur leurs épais tapis de feuilles nourriciers.

Très décorative cette Tremelle mésentérique qui prend de la hauteur toute de jaune vêtue.

Tout comme les Collybies, citées plus haut, les Amanites rougissantes « fleurissaient » en grand nombre. En revanche, nous allions trouver un seul exemplaire de cette espèce

surnommée « la mère du cèpe ». Ce Clitopile petite prune, qui partage le même biotope que les rois des bolets, fleurait bon la farine fraîche et le léger rosissement de ses lames ne laissait planer aucun doute sur son identification. Donc la « mère ». Et ses « fils » donc? Il convenait donc de scruter quelques endroits « où » mais beaucoup de promeneurs ce jour-là dans le bois d’à côté parmi lesquels pas mal de chercheurs.

Tiens, là, dans le lierre, une tache marron et un pied blanc comme si c’était un bolet…

En s’approchant, les pores présumées s’avéraient lames.

Jugement tranchant et sans appel. Ce beau marron était une russule. A prélever pour identification ultérieure.

Le lendemain, juste avant d’écrire ces lignes, un test au sulfate ferreux: coloration verte fonçant vers un gris vert, nous orientait vers Russula pseudomelliolens . Pas très loin de cette russule, sous la chênaie-charmée, charmante par ailleurs, deux bolets soudés l’un à l’autre.

Ils noircirent intensément longtemps après la coupe et les « mèches » du pied nous les firent identifier avec un autre « pseudo », Leccinellum pseudoscabrum . Et puis dans un autre endroit d’habitude « cépé », sans doute déjà visité donc prelevé nous n’allions pas rencontrer de Cèpe mais d’autres Bolets rude … renversés et parfois étêtés. Les ressources du petit bois d’à côté allaient se révéler intéressantes sur le bord d’un petit chemin visiblement peu mycologiquement fouillé.

Quelques chênes, un sous-bois plus épais, des châtaigners et des fougères, un œil attentif et…

… un chapeau marron, des pores blanches dessous. Serait-ce lui?

Le marron foncé s’atténuant vers le bord du chapeau jusqu’à constituer un liseré blanc à l’extrémité, un réseau blanc très net en haut du stipe (photo de gauche), un pied creusé par une limace (à droite). C’était bien Boletus edulis , la limace n’étant pas bien sûr un critère pour reconnaître les comestibles. Gastéropodes et champignons participent parfois des fausses bonnes idées . Mais les limaces qui cravatent un Cèpe de bordeaux doivent y trouver du plaisir.

A moins de trois mêtres, toujours sous chênes, un autre chapeau marron quelque peu malmené par l’âge. Vraisemblablement Neoboletus erythropus au stipe ponctué de rouge. Et quand on trouve un Cèpe de bordeaux on regarde attentivement les alentours.

Sous les chênes, on écarte délicatement les végétaux qui masquent des regards deux jolis Boletus edulis l’un massif, l’autre élancé qui rejoindront le premier, au pied limacé, pour la photo de groupe. Utrillo aurait-il fait un tableau du trio, lui qui peignit trois moulins qui battaient de l’aile sur une île. Un petit tour aux champignons c’est aussi prendre l’air avec un peu de … zèle et , après, ça va plutôt bien.

Michel Pujol

Rencontres d’octobre

L’appareil photo, voire le smartphone, sont autant de carnets de notes lors de quêtes mycologiques autour de chez soi. Quelques pas déterminés dans les endroits déjà fréquentés ne conduisent pas forcément à des déterminations certaines de certaines espèces. Un peu de littérature mâtinée d’Internet, quelques souvenirs et expériences et l’approche devient plus précise. Sans aller vite mais en appuyant, doucement, sur le champignon pour en extraire, in-situ, une couleur, une odeur, une courte saveur vite recrachée; un coup de micro si besoin au retour. Bref tout le plaisir de la quête-enquête dans La Nature.

Presque trois semaines d’octobre autour et dans l’agglomération bordelaise, à petits pas sans noter la foule de Collybies dits du chêne, d’Armillaires, d’Aphyllophorales etc. mais quelques arrêts images à Haut-lévêque, Thouars, Le Burck, Laurenzanne, Cayac et même en bordure d’une voie de Pessac dédiée au créateur de la Tour parisienne et de la Passerelle bordelaise, le bien nommé et renommé Gustave Eiffel.

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Cheminement dans des espaces publics en commençant le 2 octobre par le parc de l’hôpital Haut-lévêque à Pessac. Pas grand chose sous les couverts. En revanche, une prairie bien ouverte à la lumière recélait, en peu d’espace, quelques espèces. Une limace (au centre ci-dessus) s’intéressait à ce groupe de bolets dont elle avait grignoté le bord de l’un d’eux.

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Une friandise que ce Bolet framboise pour notre gastéropode sans coquille. Rappelons au passage que ce n’est pas parce qu’un escargot consomme un champignon qu’il est comestible pour le genre humain. Combattons les fake news avec la plus grande énergie!

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 634172631.jpg   La limace, ce n’était pas le cas, aurait pu grignoter ces Rosés des prés (photo smartphone) qui étaient à proximité et qui sont tout à fait comestibles pour le genre humain.

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On en discerne mieux les caractéristiques sur la photo ci-dessus. En particulier la couleur des lames, la marge enroulée du chapeau, la forme du stipe et l’anneau très apprimé. Nous verrons plus loin qu’en matière d’Agaric la détermination, c’est à dire la reconnaissance de l’espèce, est de rigueur.

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Autre espèce présente, en quantité, dans le même environnement aussi bien jeune que mature (à gauche) cette Vesse et …

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… les très fréquents faux mousserons que nous avons rencontré en ce mois d’octobre en bien de lieux autres que Haut-lévêque, dans des endroits souvent rudéralisés.

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Et puis, près d’un tout petit B. edulis un petit « blanc » qui sentait bon et très fort la farine fraîche : le « meunier » Clitopile petite prune (Clitopilus prunulus). Sa proximité avec les cèpes (ils partagent le même biotope) le fait nommer souvent Mère du cèpe. Vous le trouvez et … vous cherchez autour! Bien vérifier l’odeur et, à maturité, le rosissement des lames (sporée rose) sous peine d’avoir affaire à des clitocybes blancs très toxiques.

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Un peu plus tard, le 6 octobre à Mérignac en bordure du Peugue dans le parc du Burck nous trouvions cette espèce qui, bien que comestible, peut faire l’objet de confusions notamment avec des amanites blanches mortelles. Leucoagaricus leucothites certes ne comporte pas de volve et la base du pied est « en massue ».

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Deux jours après, dans le parc de la mairie de Gradignan, toujours en milieu ouvert, notre regard était attiré par une troupe disposée en arc de cercle. Rosés des prés?

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Que non! De près, anneau ample et non apprimé comme vu plus haut pour le vrai Rosé des prés et jaunissant au grattage: Agaricus xanthodermus à l’origine, ces derniers jours, d’intoxications désagréables pour des cueilleurs un peu trop rapides en détermination.

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Sur les bords de l’Eau Bourde, entre Cayac et Montgaillard nous rencontrions le 10 octobre un autre Agaric toxique reconnaissable, entre autre, à ses cordons mycéliens à la base du pied. Il est toujours utile d’examiner un champignon en son entier donc de le dégager du sol amplement. Un plantoir par exemple aide à mettre au jour une volve, des rhizomorphes etc.

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Sur ce montage, nos trois espèces d’Agarics rencontrées en ce début d’octobre. Seule celle de droite est comestible.

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Le 12 octobre, retour à Laurenzanne pour y découvrir entre autres bolets (notamment S. granulatus) celui de Quélet reconnaissable à son pied betterave encore plus visible à la coupe.

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Le 15 octobre entre piste cyclable et clôture d’entreprises dans une zone industrialo-artisanale, avenue Gustave Eiffel à Pessac, un petit cèpe se dressait et un peu plus loin quelques bolets voisinaient, derrière le fossé, leurs charmes favoris.

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Nous terminerons cette balade automnale par le Bois de Thouars à Talence avec d’abord cette espèce toxique confondue avec la Coulemelle. On note encore de nombreux cas d’intoxications dernièrement avec Chrorophyllum brunneum qui n’a pas le pied chiné comme Macrolepiota procera. De plus, les lames de la Lépiote des jardins se teintent de brun rouge ainsi que sa chair.

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Revenons à nos limaces qui… Celle-ci avait bien entamé son festin de lactaire. Nous l’avons délogée pour goûter (et vite recracher) un tout petit morceau de son repas: très piquant.

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Une façon de préciser la détermination de Lactarius zonarius à la saveur de la chair et du lait très piquante.

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Quelques pas plus tard le piquant avait quitté notre langue quand nous avons admiré, au pied de leur chêne, ces Langues de bœuf, muet d’admiration.

                                                                                                                     Michel Pujol

Chaud/show que reste-t-il quand …

Caniculi-canicula! peut-on se jouer de la chaleur quand on est champignon? Plutôt déchanter quand opéra le chaud. Ce jour 3 juillet les feuilles sèches crissaient sous nos pas mais, espèce thermophile s’il en est, quelques russules verdoyantes résistaient encore.

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L’une, retournée, avait séduit quelques insectes qui y avaient fait leur trou.

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Un bolet des charmes faisait bonne figure bien que creusé sous son chapeau.

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D’autres, plus jeunes et bosselés semblaient à leur aise sans grande concurrence fongique.

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Leur pied avait chaussé sans dommage cette terre sèche de sous-bois.

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Enfin, cette R. virescens présentait dessous-dessous tous les avantages d’un état appétissant.

La liste des reçus en cette période de chaleurs est bien mince. Il faudra repousser les examens … de sous-bois.

                                                                                                                                   M.P.

Faites de la musique et … verdissent les russules!

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La veille au soir la musique avait été célébrée dans un parc de la ville et le lendemain, non dans ce parc piétiné mais dans un autre , plus tranquille, nous allions voir si les russules verdoyantes aperçues en deux exemplaires minuscules le 18 juin étaient maintenant entrées dans … la danse.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 1520957684.jpgSur le trajet vers la station des R. virescens arrêt photos, au pied de charmes, devant ces deux  L. carpini (aujourd’hui Leccinellum pseudoscabrum). Appétissants pour les yeux dessus, dessous (un coup de lasso magnétique pour le montage) et comestibles si pas … cèpe.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 3974308279.jpgUn cèpe? un seul lors de la balade au chapeau grignoté par les hôtes de ce bois qui en avaient aussi grandement creusé le pied. Notre premier B. aestivalis de la saison (un deuxième trouvé ce jour 24 juin plus … entier). Plusieurs Amanites fauve avaient aussi poussé en nombre d’endroits.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 2172751488.jpgDe même que les Collybies à larges feuillets jouant à cache-cache avec le lierreCette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 252610915.jpgou plus à découvert.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est sans-titre.jpgCôté comestibles, nous retrouvions, au même endroit que la fois dernière mais en moins grand nombre, des girolles pruineuses.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 145870114.jpgJuchée sur une grosse souche moussue, cette petite Russule rouge aux lames blanches pas très serrées nous invitait à son identification. Sur place, bien évidemment, première approche, la goûter à peine et .. recracher très vite car ne manquant pas de piquant, d’âcreté et la conserver dans le panier pour, au retour, consulter bouquins et Internet. Dans le « Courtecuisse » (1) , dans les espèces du sous-genre Russula, sous-section Emeticineae  le numéro 1369 nous a paru être la bonne pioche. Outre la saveur « très âcre » déjà observée, le revêtement du chapeau « très séparable », l’odeur « de coco », le biotope (« feuillus ») etc. tout concordait avec Russula silvestris. Sur la fiche de Patrice Tanchaud consultée sur le site de Mycocharentes, la mention « souvent parmi les mousses » et les photos in situ renforçait notre conviction.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 393296511.jpgAutre Russule objet de recherches, celle ci-dessus, à pied lavé de violet, figurant dans le « Courtecuisse », page 420, section Heterophyllae, sous-section Amoenineae au numéro 1418. Nous l’avions,  marquée au « Fer » (FeSO4) et observé la coloration orange en réaction sur le stipe. Enfin, dans la même page 420 de l’ouvrage de référence (1) prend place au numéro 1415 toujours section Heterophyllae mais sous-section Virescentineae notre vedette de tête, pardon notre … verdette, « latinée » Russula virescens.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 1770672337.jpgCelle-ci, hors station habituelle tenait encore debout et menaçait ruines.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 1573781196.jpgUn peu plus loin, sur la même station, où nous avions rencontré deux minuscules verdettes quatre jours avant, des virescens bien matures s’offraient à notre regard comme dansant au gré du vent.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 1447622100.jpgCette fois-ci de bonne taille

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 3940609900.jpgpour une récolte dégustée éventuellement … en musique.

                                                                                                                                                  M.P.

1_ Régis Courtecuisse, Bernard Duhem, Guide des champignons de France et d’Europe (Delachaux & Niestlé 2011)

Timides pousses mais … une girolle

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Chaud-chaud ce premier Week end de juin. Après trois semaines hors métropole non sans surveiller quelques pages dédiées aux champignons sur facebook , l’envie de visiter quelques stations et, en particulier une, très proche, où point  Cantharellus pallens . Certes, l’année dernière nous en avions trouvé à la mi-mai (lien précédent) mais pourquoi pas un 2 juin? Donc, ce dernier jour, sous le couvert de charmes, non loin de chênes, apparaissait un seul point jaune que nous allions photographier sous plusieurs angles (ci-dessus) pour en montrer les plis concolores sur la masse trapue accentuée par un trop plein de sécheresse.

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Pas vraiment recouverte de pruine mais d’un jaune moins éclatant que celui de Cantharellus cibarius

Parmi les russules « précoces » nous guettions les R. vesca avec, dans le panier, dans la poche de réactifs, un cristal de « fer » au cas où.

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Le vieux rose ne ressortait pas franchement sur ces exemplaires desséchés de bord de chemin mais le « fer » gratté sur leurs stipes accréditait l’hypothèse de Russula vesca  . Un peu plus tard, dans un autre bois plus humide,

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nous trouvions ces deux russules, plus fraîches donc plus vieux rose.

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Testé au cristal de sulfate de fer, le stipe (à gauche) s’ombrait de saumon.

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Et des bolets? Pas de cèpes ce 2 juin sur les stations de Boletus aestivalis et de B. aereus mais deux bolets des charmes, sous charmes, répondant, aujourd’hui au doux nom de Leccinellum pseudoscabrum. 

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Pour compléter ce petit inventaire sans Prévert, ci-dessus, Une Amanotopsis bien sûr sans anneau et au bord du chapeau strié: Amanita fulva ici victime du soleil lui ayant dérobé le velouté fauve de sa tête.

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Enfin, une belle espèce que nous rencontrons souvent en début de saison, en ces lieux, sur bois mort.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 4122430922.jpgmirer ses pores rporus tuberaster ne nous lasse pas. Chapeau le polypore!

                                                                                                                    Michel Pujol