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Rencontres à la petite semaine: avant de crier victoire?

Voici quelques images de nos rencontres mycologiques du 28 avril au 7 mai. Soit un peu plus d’une semaine, d’un vendredi à un dimanche mais aux pousses quelque peu poussives et pas encore de Craterellus pallens. Autourde la station habituelle des Girolles pruineuses, quelques espèces toutefois.

Tout d’abord, le vendredi 28 avril, sans se découvrir d’un fil, nous cassons une patte, ou plutôt un pied raide, en rentrant à la maison.

Et, ainsi, grâce à Regis Courtecuisse (N°580 guide édition 2011) nous découvrons Mycena vitilis, ce Mycène à pied raide qui émet un bruit sec quand on casse le pied. Serait-ce un critère de bon mycologue que d’être … casse-pied? Obstiné dans les recherches certainement. Nous retrouvons , quelques temps après, ce critère de détermination de Mycena vitilis chez Essartier&Roux (p. 424 edition 2017). Ce jour là le Plutée jaune lion, Pluteus leoninus, ne nous posait pas de problème d’identification sinon de bien vérifier l’aspect feutré de son chapeau.

Le 1er mai les Russules allaient nous faire travailler pour chercher dans la littérature quelle pouvait bien être cette espèce précoce, de saveur douce, au pied des charmes. Une première hypothèse était la Russule des charmes mais les conseils avisés de Pierre-Arthur Moreau nous orientaient vers Russula ionochlora. Merci P.A.M.

Aucune difficulté, en revanche pour identifier quelques Russules vieux rose, Russula vesca, qui méritent l’assiette

tout comme les verdettes, Russula virescens, et les charbonnières, Russula cyanoxantha que nous n’avons pas encore rencontrées cette année.

Autre espèce comestible rencontrée ce jour là, Laccaria laccata reconnaissable, entre autre, à ses lames roses (également merci P.A.M).

Enfin, en ce 1er mai un autre pied particulier qui, quand on le déterre, fait apparaître des cordons mycéliens très caractéristiques de cette espèce, la Collybie à larges feuilles, Megacollybia platyphylla.

Et puis, enfin en ce jour de la fête du travail, d’autres recherches nous orientaient sur la piste de ce Crépidote

Crepidotus calolepis.

Deux jours apès, le mercredi 3 mai, rien de bien nouveau, sinon en bordure d’une haie de bambous, de vieilles connaissances

Deux Clathres rouge, Clathrus ruber, qui attiraient, bien entendu, les mouches de passage, propices au transport de leurs spores vers d’autres lieux d’implantation.

Le jeudi 4 mai nous retrouvions

quelques Polyporus tuberaster, espèce déjà présente des jours précédents.

Dernier jour de cette « petite semaine » de prospection mycologique, le dimanche 7 mai.

Du déjà vu avec Megacollybia platyphylla, Pluteus leoninus, Pluteus cervinus, Polyporus tuberaster et ce qui, sur le moment, nous a semblé ressembler à la Collybie à larges feuilles mais que nous regrettons ne pas avoir retourné pour un plus large examen.

Quelques Amanites également rencontrées

Une Amanite jonquille, Amanita junquillea et deux autres s’apparentant

Et cette veille de Jour de la Victoire en bord d’un tout petit chemin qui s’enfonce dans le bois touffu, cette apparition:

La tête d’un Bolet sûrement. Restait à le voir de plus près.

Le pied bien réticulé, sa chair blanche (vérifié lors de sa préparation le soir même avec huile d’olive, sel, poivre et ail) ne laissait pas de doute sur son identification: un vrai Cèpe d’été, Boletus aestivalis. Notre premier cèpe de cette année. Allait-on … crier VICTOIRE!

Michel Pujol

Avant la pluie

Il pleut en ce moment et c’est plutôt bon signe pour les prochaines récoltes mais avant que les averses ne fouettent le sol girondin des environs de Bordeaux nous avions , les 7 et 11 avril, rencontré quelques espèces.

Nous retrouvions, en plus grand nombre, sur le même site déjà évoqué lors de notre précédente chronique, Polyporus tuberaster synonymisé avec P. forquignonii et P. lentus. Son habitat lignicole, ici posé sur des branches de charme, lui permet d’attendre les gouttes du ciel. Sa petite taille comparée à l’espèce qui va suivre permet de bien le distinguer de cette dernière. Outre la taille, son chapeau en naissance d’entonnoir au centre (ci-dessus à gauche) est un des critères utile pour l’identifier.

Non loin de la station des Polypores de Forquignon nous allions trouver, en deux exemplaires proches l’un de l’autre, le Polypore écailleux, Cerioporus squamosus au chapeau plus applati et surtout plus large (ci-dessus à droite) aux écailles brunes.

Quatre jours après il ne pleuvait toujours pas et c’est sous les pins dans une prairie qu’apparaissaient trois bolets rabougris quelque peu asséchés.

Le haut de leurs pieds couvert de granulations brunes permettait de reconnaître ici le Bolet granulé, Suillus granulatus qui est bien plus facilement identifiable à l’état jeune mais, après la pluie nous scruterons cet endroit sans aiguilles sous roche mais aiguilles sur mousse.

Michel Pujol

Chez les précurseurs

C’est l’une des premières espèces que l’on voit poindre au printemps sur les branches à terre de feuillus en particulier les chênes et les charmes. De fin mars à … début octobre. En effet, en consultant nos articles sur ce site, Polyporus tuberaster est répertorié en avril et mai (Gradignan 2015, 2020, 2021 et 2022), en juillet (Gradignan 2020) et même en octobre (Le Porge 2022).

Cette année, c’est toujours en Gironde, le 30 mars, à Illats, que nous l’avons revu:

trois petits carpophores sur une branche au sol (ci-dessus au centre) étaient les seuls champignons trouvés dans cette forêt où nous rencontrons une grande diversité d’espèces tout au long de l’année. Trois exemples de la croissance de ce Polypore (en haut et en bas) du petit au plus épanoui. La base du pied paraissait un peu renflée mais il était difficile de dire qu’il y avait un sclérote.

En recherchant dans la littérature, par exemple chez Marcel Bon (édition 2004) P. tuberaster est synonymisé avec P. lentus et P. forquignonii et apparaît après P. squamosus comme étant « plus petit 3-6 cm,circulaire, à stipe plus ou moins central issu d’un sclérote noir parfois peu évident. » Chez André Marchand (édition 1974) est évoqué « Polyporus lentus (=P. forquignonii) » qui se « distingue du Polypore écailleux (P. squamosus) par sa taille » et aussi notamment  » par son pied floconneux-hérissé… parfois noirâtre à l’extrème base… » . Marchand évoque « une espèce collective » et cite un auteur (H. Jahn) qui en 1969 estimait que « P. forquignonii n’est rien d’autre qu’une forme naine de P. lentus sur les petites branches. »

Guillaume Eysartier et Pierre Roux (édition 2017) Synonymisent également P. tuberaster avec P. forquignonii et P. lentus et citent plusieurs autres petits polypores avec un pied qui ressemblent au Polypore de Forquignon et se différenciant notamment au niveau de leurs pores.

Quelques temps après notre balade Illadaise nous sommes revenus dans une forêt de Gradignan où nous avons photographié P. tuberaster dans les années citées plus haut. C’était le 2 avril et là de nombreux carpophores se dressaient sur des branches de charme en plusieurs endroits.

Quelques autres lignicoles étaient aussi présents en particulier un Ganoderme luisant et rutilant.

Mais P. tuberaster alias P. forquignonii et P. lentus trônaient sur leurs branches. En territoires conquis de longue date en quelque sorte.

Michel Pujol

La rando des cèpes au Porge: jamais deux sans trois

Quand on aime on ne refuse pas… Après l’édition 2020 puis celle de 2021, notre association « A la poursuite des champignons » a été contactée par « Sports Loisirs Le Porge » pour animer ce dimanche 9 octobre sa traditionnelle rando des cèpes. Olivier Fitte était aux commandes pour guider le groupe, depuis le Pas du Bouc, à travers la forêt communale sur et autour de l’ancienne piste des résiniers et le long du canal.

Un groupe particulièrement important cette année (photo ci-dessus). Plusieurs dizaines de personnes de tous âges dont certaines revenaient participer à cette « rando des cèpes » qui se révéla ce dimanche … sans cèpe en raison du manque de pluie de ces derniers jours. Mais , le nombre de participants aidant, nous avons eu l’occasion de trouver quelques espèces liées à la variété de la végétation de ces lieux riches en résineux et feuillus avec des sous-bois abritant habituellement une fonge très diverse.

Olivier Fitte mit en exergue l’importance de cette diversité botanique et fongique et les liens de correspondances inter espèces, notamment souterrains, conduisant à l’équilibre de la Nature et à ses bienfaits pour l’espèce humaine laquelle a intérêt à  sauvegarder cet environnement voire l’améliorer.

Nous avons pu répondre aux interrogations nombreuses et pertinentes sur les espèces de champignons trouvées par les « randonneurs » et rappelé les conseils de sécurité concernant les consommations éventuelles. Notamment bien observer tous les caractères du champignon ramassé dans son entier pour éviter de se tromper dans les identifications.

Comme par exemple ces Coulemelles, récoltées dimanche. Leur pied (stipe) est recouvert de chinures, le chapeau mamelonné habillé de mèches. Leur aspect « baguette de tambour » (ci-dessus) n’a rien à voir avec le pied épais et plutôt brun sombre de Chrorophyllum brunneum (photo ci-dessous) mais ces deux espèces, l’une comestible et l’autre pas du tout, font l’objet de confusions facheuses en ce moment répertoriées en nombre par les centres anti-poison.. 

Outre les Coulemelles à divers stades d’évolution, les participants (notamment les plus jeunes)

ont découvert, entre autres, beaucoup de Collybies du chêne, quelques Marasmes, Mycènes (dont Mycena seynesii sur plusieurs pommes des pins) et beaucoup de lignicoles (dont la Langue de bœuf –Fistulina hepatica– et le Polypore de Forquignon -Polyporus tuberaster-) Ce dernier dans les mains des fillettes ci-dessus et photographié peu après dans un autre bois du Porge (ci dessous).

En espérant pouvoir être au départ l’année prochaine? Alors écrira-t-on: Jamais trois sans quatre…

Michel Pujol

Bande à part?

Hier, dans le bois d’à côté, nous allions vers le spot de Cantharellus pallens ayant vu sur le nombreuses pages Facebook dédiées que la Girolle pruineuse commençait à se montrer en Gironde. Las! pas de jaunette « saupoudrée de farine » mais, à proximité de notre station, se dressait fièrement (ci-dessus) ce Phallus impudicus à la tête vert foncé dévorée par les mouches qui en disséminent les spores. 

Tout près, un autre Phallus impudicus était moins convoité par les insectes zélés. Une seule mouche sur le chapeau clair ayant perdu non de sa superbe mais de son revêtement odorant. Allaient-ils être les deux seuls champignons faisant bande à part?

Que non bien sûr. A proximité, dans ce bois de feuillus, un jeune trapu (1) semblait être, décapuchonné, une sorte d’Amanite à lames blanches et à bulbe à peine rougissant (2). Tout à côté comme la tête d’une Russule (3) par trop mouchetés et nous retrouvions (4 et 5) les lames blanches et le pied bulbeux du jeune trapu. Proches d’Amanita rubescens? Mis de côté pour une prochaine étude microscopique. Donc pas de Girolle mais déjà deux espèces.

Leur présence constante ne saurait étonner. L’Amadouvier vu de dessus et un dessous ajouté, Fomes fomentarius traverse les saisons.

Egalement attaché aux arbres mais plutôt printanier ce polypore fait partie des espèces que nous trouvons en ces lieux parmi les premiers en début d’année. Vieille connaissance maintes fois photographiée Polyporus tuberaster s’identifie sans beaucoup d’efforts.

Tout comme les premiers de la bande qui, en définitive, n’étaient pas si seuls que ça.

Michel Pujol

Premiers bolets de bois verts pleins de charmes

L’Ascension allait-elle pousser les primordiums vers le haut dans le bois d’à côté? Faut pas pousser. Dix jours après, la Pentecôte posa -semble-t-il- ses langues de feu au pied des charmes. Alors parurent ces solides bolets bien liés à leurs Carpinus betulus  par leur mycélium et aussi par leur dénomination. De Boletus carpini notamment , ils optèrent, entre autres, pour Leccinum carpini et aujourd’hui, pour l’instant, ils répondent au doux nom de Leccinellum pseudoscabrum. Entendez par scabreux non une histoire tordue mais le côté rude, raboteux de cette espèce très reconnaissable.

La palette fongique s’est un peu élargie au fil du temps. Les Russula vesca, évoquées précédemment, poussaient en petit nombre le 19 mai

et de manière plus épanouie le Lundi de Pentecôte.

Sur leurs supports habituels Lycogala epidendrum commençait à poindre ses boules rouges et Polyporus tuberaster retrouvait ses vieilles branches.

Nous observions également combien Megacollybia platyphylla plonge ses cordons mycéliens dans l’humus feuillu.

Classique, pour ajouter à cette palette de Pentecôte, nous rencontrions l’Hypholome en touffes

mais revenons au sujet et à nos deux « vedettes » du titre sous leurs différents angles, à l’abri de leurs bois verts véritablement plein de charmes.

Michel Pujol

8 mai la victoire? Oui(t) mai(s) premières R. vesca

Point de pousses hors lignicoles persistants dans le bois d’à côté. Nous guettions la libération des primordiums. Alors ce 8 mai allions nous crier victoire? Un peu de pluie avait apporté un zeste d’humidité vite absorbé. Cantharellus pallens a fait une apparition ces jours derniers en Médoc et à Gradignan? Notre station est toujours muette ce jour. L’année dernière il avait fallu attendre (lien précédent) le mois de juin.

Donc pas de Girolle mais nous rencontrons, en un seul exemplaire (ci-dessus, dessus, dessous, de profil) sur sa branche moussue à terre, une espèce lignicole habituelle en cette saison et souvent à l’avant garde de bien d’autres, elles saprophytes et mycorhiziques. Ce Polypore serait-il annonciateur… de Russules par exemple?

Mai(s) oui(t) en ce huit mai nous observons notre première (ci-dessus) Russula vesca. Pas de sulfate de fer dans le sac pour tester sa réaction mais son revêtement « jambon polyphosphaté » du chapeau, ses lames blanches, son lieu de pousse et … une longue complicité ne nous font pas douter. Il s’agit bien de la Russule vieux rose.

Pas très loin, nous en trouvons une seconde en à peu près bon état (ci-dessus)

puis une troisième très « fatiguée » (ci-dessus) et nous vous faisons grâce d’une quatrième vesca en fin de vie que notre objectif a épargné.

En revanche, il n’a pas pu résister au charme de ces Trametes versicolor, dans un bois au demeurant plein de charmes mais ce jour sans Leccinum carpini qui sortiront pus tard sans doute.

Un objectif macro pour saisir ces ravissants petits chapeaux en éventails et leur face inférieure tapissée de pores fins (cf. Eyssartier & Roux p. 1050). Ces Trametes s’offraien à notre vue depuis plusieurs semaines mais les Russules n’ont montré le bout de leur chapeau vieux rose que ce jour du 8 mai commémorant la victoire de 1945. Leur jour de gloire est presque arrivé.

Michel Pujol

Divers d’été

Il nous aurait plu qu’il plût davantage mais bon, c’est l’été et des champignons il y en a toute l’année (clin d’œil à l’ami Paul Pirot). Retour sur deux journées à quelques pas du logis, les 4 et 7 juillet.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est russules.jpg

Le 4 juillet, les pousses étaient bien moins éparpillées que lors de la sortie précédente . Point de cèpe d’été mais quelques russules, verdettes et vesca, dont le « vieux rose » se déclinait du pâle au plus foncé.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 815050630.jpg

Point d’Amanite au pied étoilé non plus et nous retrouvions une autre Amanite, rougissante et un peu sèche, ainsi que Gymnopus fusipes très sec sur son tronc perché et l’habituel Polyporus tuberaster qui perdure sans trop d’eau.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 2102518560.jpg

La rencontre suivante allait être intéressante car source de recherches. Ce champignon au chapeau mamelonné strié nous rappelait l’allure de l’espèce que nous avions connue sous le nom d’Oudemansiella radicata, aujourd’hui Hymenopellis radicata. Une fois le stipe dégagé (et sans doute coupé un peu trop tôt) notre idée première semblait se confirmer. Le stipe était en effet très radicant mais orné de chinures rappelant celles de la Coulemelle et ces chinures nous intriguaient.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 2236336498.jpg

La sporée étudiée le lendemain et la micro autour allaient dans le sens des descriptions de cette espèce dans la littérature.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est hymenopellis.png

Macroscopiquement (sauf chinures) cela semblait « coller » également. Restait à échanger pour vérifier en postant ces éléments sur une page Facebook dédiée à la mycologie scientifique Gilles Wieskircher confirmait l’identification et Michel Michelet émettait l’hypothèse de la sécheresse pour les chinures sur le stipe.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 66369609.jpg

Le 7 juillet, très thermophiles comme chacun sait, les verdettes étaient sorties en plus grand nombre que trois jours avant.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 375077432.jpg

Nous retrouvions un autre Polyporus tuberaster et, sur le tronc d’un gros chêne cassé mais encore debout nous observions, là depuis très longtemps, les Amadouvier et, au pied, trois Ganodermes aplanis bien secs.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 931327146.jpg

Ornant également le pied du tronc mais en plus grand nombre (photo en tête de l’article) et plus en « fraîcheur », des Armillaires comme ceux, du même site, que nous avions décrits l’année dernière et dont nous soulignions le changement de nom au fil du temps: Armillaria socialis aujourd’hui Desarmillaria tabescens. Plût au ciel qu’il pleuve pour être moins « sec » en espèces.

Michel Pujol

 

 

 

Ce 7 avril et… dans le rétro de mai 2015

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Serait-on, réchauffement climatique aidant, passé de mai en avril en cinq ans? La sagesse populaire dirait « les années passent et ne se ressemblent pas ». Aussi prenons garde aux conclusions hâtives. Toutefois, quelques espèces rencontrées ce 7 avril 2020, dans le bois d’à côté, en courte balade n’excédant pas une heure, dans un rayon d’un kilomètre, justificatif en poche en ce temps de confinement, nous interroge. Parmi les espèces, la première Russula vesca, première de l’année pour nous, un polypore, quelques fleurettes et un « truc » noir.

Petit regard en arrière. C’était le 6 mai 2015 sur le même site. Certes les espèces y étaient plus nombreuses:

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Une Amanite au pied rougissant.

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De vieux Bolets des charmes.

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Un premier Cèpe d’été (B. aestivalis) dont le stipe fourmillait de vers.

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Un Inocybe se révélant être, après micro, Inocybe cookei.

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Mais aussi

C’est là ou ce coup de rétro interroge. Le 6 mai 2015, tout comme le 7 avril 2020, nous rencontrions des Russula vesca contrôlées au « Fer ».

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Ci-dessus notre R. Vesca solitaire et quasi flétrie du 7 avril 2020, elle aussi confirmée au « Fer » au retour de la balade.

Autre rencontre du même type le 6 mai 2015, un petit Polypore (Polyporus tuberaster ou P. forquignonii)

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Et la même espèce, ce 7 avril 2020, dans les mêmes parages, sur du bois à terre, à portée de limace.

Certes, ce même jour point de Boletus aestivalis ni d’Inocybe cookei ni même de L. carpini. En revanche nous avons rencontré, sur tronc de chêne à terre, sortant de son écorce, cette masse noire gélatineuse-sèche faisant vaguement penser à Exidia glandulosa.

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Une fois « décortiqué », la base paraissait marron foncée un peu transparente.

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Réhydratée, la masse est bien gélatineuse et gagne en transparence.

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La microscopie nous fait apparemment exclure l’hypothèse du basidio Exidia glandulosa.

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Elle nous orienterait vers les ascos, peut-être vers Cheirospora Botryospora mais vraiment sans certitude aucune. C’est là pour nous l’intérêt de la mycologie. Mener l’enquête, échanger, et apprendre encore. Humilité.

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N.D.L.R. on trouvera la solution dans l’article suivant 

Timides pousses mais … une girolle

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Chaud-chaud ce premier Week end de juin. Après trois semaines hors métropole non sans surveiller quelques pages dédiées aux champignons sur facebook , l’envie de visiter quelques stations et, en particulier une, très proche, où point  Cantharellus pallens . Certes, l’année dernière nous en avions trouvé à la mi-mai (lien précédent) mais pourquoi pas un 2 juin? Donc, ce dernier jour, sous le couvert de charmes, non loin de chênes, apparaissait un seul point jaune que nous allions photographier sous plusieurs angles (ci-dessus) pour en montrer les plis concolores sur la masse trapue accentuée par un trop plein de sécheresse.

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Pas vraiment recouverte de pruine mais d’un jaune moins éclatant que celui de Cantharellus cibarius

Parmi les russules « précoces » nous guettions les R. vesca avec, dans le panier, dans la poche de réactifs, un cristal de « fer » au cas où.

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Le vieux rose ne ressortait pas franchement sur ces exemplaires desséchés de bord de chemin mais le « fer » gratté sur leurs stipes accréditait l’hypothèse de Russula vesca  . Un peu plus tard, dans un autre bois plus humide,

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nous trouvions ces deux russules, plus fraîches donc plus vieux rose.

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Testé au cristal de sulfate de fer, le stipe (à gauche) s’ombrait de saumon.

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Et des bolets? Pas de cèpes ce 2 juin sur les stations de Boletus aestivalis et de B. aereus mais deux bolets des charmes, sous charmes, répondant, aujourd’hui au doux nom de Leccinellum pseudoscabrum. 

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Pour compléter ce petit inventaire sans Prévert, ci-dessus, Une Amanotopsis bien sûr sans anneau et au bord du chapeau strié: Amanita fulva ici victime du soleil lui ayant dérobé le velouté fauve de sa tête.

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Enfin, une belle espèce que nous rencontrons souvent en début de saison, en ces lieux, sur bois mort.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 4122430922.jpgmirer ses pores rporus tuberaster ne nous lasse pas. Chapeau le polypore!

                                                                                                                    Michel Pujol