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Des toxiques à la peau dure

Il n’est pas rare que les Centres antipoison aient à connaître des cas de consommation de Sclérodermes, un genre dont le nom indique que « leur peau est dure ». L’exoperidium, tel un sac de cuir, en protège la gleba où murissent les spores qui s’envoleront dès l’ouverture naturelle ou fortuite de ces gastéromycètes.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 3890053315.jpg

En effet, un jeu de gamin pas du tout vilain et même propagateur de l’espèce consiste à écraser fortement du talon ces boules bien mûres et créer l’envol du nuage de spores bien sombre. Les enfants connaissent ainsi souvent leur premier contact avec un champignon.

Jouer n’est pas manger car ces Sclérodermes sont toxiques. Nous avons lu et entendu dire qu’ils auraient servi, il y a sans doute longtemps, de substitut aux truffes pour orner indûment des pâtés.

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Appelé souvent improprement « vesse de loup » (réservé plutôt aux genres Lycoperdon et Vascellum) Scleroderma citrinum ,le plus répandu, borde les chemins et ne déteste pas les endroits secs à proximité de feuillus et conifères.

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Cette espèce de scléroderme se reconnaît facilement à sa couleur citrin.

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Microscopiquement, la gleba déborde de spores globuleuses épineuses d’une dizaine de microns de diamètre. Leur densité se prête à l’envol des nuages enfantins. 

 Orné d’aréoles

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Autre Scléroderme, bien plus petit que le précédent et tout aussi toxique, S. areolatum, le Scléroderme aréolé. Nous l’avions rencontré (photo ci-dessus) sous couvert de feuillus tout près d’un chemin dans la ripisylve de l’Eau Bourde à Canéjan (33) ces sclérodermes étaient une des rares espèces présentes en ce jour de sécheresse récurrente.

Macroscopiquement ils se différencient notamment par leur taille (1 à 3 cm de diamètre pour notre récolte) du Scléroderme vulgaire (S. citrinum) plus massif et au péridium plus épais et craquelé une fois mature. 

Chez Scleroderma areolatum les rhizomorphes abondent. Sur notre photo, des grains de sable y sont attachés. Le caractère sans doute le plus discriminant de cette espèce est la ponctuation aréolée du revêtement Certains auteurs parlent de « peau de léopard ». D’autres évoquent une odeur faible de caoutchouc que nous avons ressentie sur notre récolte surtout dans la phase de primo-dessication.

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Microscopiquement (montage ci-dessus) les spores (11,4 X 11µm en moyenne dans notre étude) sont globuleuses et nettement épineuses.

M.P.

Bibliographie: Eyssartier&Roux p. 1048; Courtecuisse&Duhem n° 1727; Bon p.302

Sur le Net (par exemple)Myco DB mycocharentes mushroomexpert fauneflore-massifcentral.fr

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