Ce dimanche 26 juillet, avec une sécheresse qui sévit depuis plusieurs jours, pas la moindre russule dans le bois d’à côté ni d’autre espèce d’été « habituelle ». Rien si, peu de temps avant de quitter le chemin, ce n’est …
… une vieille connaissance évoquée en octobre 2018 à travers une récolte du 30 juillet 2016. Nous avions titré alors (cliquez sur le lien précédent) « Un lentin de la sécheresse ». A propos de Neolentinus lepideus , les auteurs soulignent souvent son caractère héliophile. Sur le site Champyves , par exemple, on peut lire: « Ce lentin apparaît du mois de juin et jusqu’au mois d’octobre. Peu fréquent en certaines places, il apparaît plus facilement les années de sécheresse et se complaît dans des endroits bien éclairés. »
Il était sur tronc de pin très vieux qui avait perdu son écorce depuis bien longtemps et se décomposait au pourtour. Nous avions, peu après, un peu retourné le chapeau (ci-dessus) sans casser le stipe très coriace.
Tel qu’il se présentait (ci-dessus) on ne voyait que le sommet qui évoquait un peu, de loin bien sûr, celui de l’Agaric auguste. Des squames brunâtres concentriques retroussées plus denses au centre du chapeau crème à bord enroulé.
Sur le stipe, on retrouve des squames encore plus larges et plus retroussées. Les lames sont larges , serrées et denticulées. L’odeur est plutôt agréable mais on ne saurait affirmer, pour notre exemplaire des notes de cannelle ou anisées. Ce Lentin écailleux est d’une densité remarquable si bien qu’en le tapant sur la table il donne l’impression de manier un tampon lourd et épais. Un dur qui n’est pas à cuire mais qui résiste, lui, aux assauts du soleil. Ce dimanche, dans le bois d’à côté, il n’en restait qu’un!
Michel Pujol
Bibliographie:
Bon p. 122, Courtecuisse n° 140, Essartier&Roux p.566 (4ème édition)