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Chez les précurseurs

C’est l’une des premières espèces que l’on voit poindre au printemps sur les branches à terre de feuillus en particulier les chênes et les charmes. De fin mars à … début octobre. En effet, en consultant nos articles sur ce site, Polyporus tuberaster est répertorié en avril et mai (Gradignan 2015, 2020, 2021 et 2022), en juillet (Gradignan 2020) et même en octobre (Le Porge 2022).

Cette année, c’est toujours en Gironde, le 30 mars, à Illats, que nous l’avons revu:

trois petits carpophores sur une branche au sol (ci-dessus au centre) étaient les seuls champignons trouvés dans cette forêt où nous rencontrons une grande diversité d’espèces tout au long de l’année. Trois exemples de la croissance de ce Polypore (en haut et en bas) du petit au plus épanoui. La base du pied paraissait un peu renflée mais il était difficile de dire qu’il y avait un sclérote.

En recherchant dans la littérature, par exemple chez Marcel Bon (édition 2004) P. tuberaster est synonymisé avec P. lentus et P. forquignonii et apparaît après P. squamosus comme étant « plus petit 3-6 cm,circulaire, à stipe plus ou moins central issu d’un sclérote noir parfois peu évident. » Chez André Marchand (édition 1974) est évoqué « Polyporus lentus (=P. forquignonii) » qui se « distingue du Polypore écailleux (P. squamosus) par sa taille » et aussi notamment  » par son pied floconneux-hérissé… parfois noirâtre à l’extrème base… » . Marchand évoque « une espèce collective » et cite un auteur (H. Jahn) qui en 1969 estimait que « P. forquignonii n’est rien d’autre qu’une forme naine de P. lentus sur les petites branches. »

Guillaume Eysartier et Pierre Roux (édition 2017) Synonymisent également P. tuberaster avec P. forquignonii et P. lentus et citent plusieurs autres petits polypores avec un pied qui ressemblent au Polypore de Forquignon et se différenciant notamment au niveau de leurs pores.

Quelques temps après notre balade Illadaise nous sommes revenus dans une forêt de Gradignan où nous avons photographié P. tuberaster dans les années citées plus haut. C’était le 2 avril et là de nombreux carpophores se dressaient sur des branches de charme en plusieurs endroits.

Quelques autres lignicoles étaient aussi présents en particulier un Ganoderme luisant et rutilant.

Mais P. tuberaster alias P. forquignonii et P. lentus trônaient sur leurs branches. En territoires conquis de longue date en quelque sorte.

Michel Pujol